résurgence 3.2

2012 – 30 x 30 cm – impression pigmentaire

dossier de présentation téléchargeable

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans le cadre de la manifestation Invitation d’Artiste organisée par la Région Picardie, j’ai exposé à l’automne 2012 au Musée de l’Archerie et du Valois à Crépy-en-Valois. La contrainte était de travailler sur le thème de la mémoire à partir du fonds du musée.

Musée et photographie
Un constat s’est immédiatement imposé : la photographie partage de nombreux points communs avec le musée.
Tous deux décontextualisent : le musée présente des œuvres ou des objets sortis de leur environnement original, la photographie tranche dans le réel qui est un hors-champ infini. Souvent on est obligé d’accompagner les pièces muséales ou les clichés de légendes pour combler cette absence.
Dans les deux cas, le spectateur se trouve mis à distance : dans le musée, par des vitrines ou des cordons de protection, en photographie, par les multiples lentilles de l’objectif et du viseur.
L’image du passé dans les deux cas est lacunaire : des œuvres nous resteront à jamais inconnues et d’autres, de par leur mauvais état de conservation, sont loin de nous donner une idée de ce qu’elles étaient à l’origine. La photographie ne présente qu’un extrait furtif de temps : un instantané.

Ceci étant admis, tout ce que j’avais sous les yeux devenait stimuli : autant l’objet que sa vitrine et la lumière qui l’éclaire. A ce que j’avais sous le yeux, se superposaient les œuvres que j’avais déjà vues et mes propres images intérieures.
De ces chevauchements, condensations, liaisons rhysomiques, allaient naître de nouvelles images, mille-feuilles spatio-temporels. Le manque, l’écart étaient alors devenus espaces d’invention.

Musée et spectateur
Les 26 photographies ont été accrochées parmi les œuvres photographiées
Cela n’aurait été que plaisir égoïste de ma part si une partie de cache-cache ne s’était pas engagée avec le spectateur. Il a été amené à rechercher l’origine du cliché et par là-même à avoir un œil neuf et plus pénétrant sur les œuvres qu’il aurait peut-être regardées de manière distraite voire blasée.