1999 – impressions jet d’encre pigmentaire – formats : 17 x 26,4 cm

dossier de présentation téléchargeable

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Qu’est-ce qu’un paysage sur une carte postale, de surcroit ancienne ?
C’est un morceau de réel, un ersatz d’un lieu magnifique que les touristes ramenaient avec eux avant la démocratisation de la photographie.
La prolifération des cartes postales a façonné l’idée que l’on s’est fait du paysage : à la limite, on voyage pour retrouver ces images emmagasinées dans l’inconscient collectif. Le regard est devenu stéréotypé.
Heureusement les divers accidents (tampons, flammes, timbres décollés, taches, etc.) qu’ont subi ces cartes postales, par pur hasard, viennent perturber cette évidence. Ils sont des signes visuels aussi prégnants que ceux du réel qui nous permettent d’identifier un paysage.
Dorénavant nous sommes dans une ambigüité totale. Où sont nos repères, où sont le haut et et le bas, le proche et le lointain, pourquoi focaliser sur cet élément plutôt que telle autre ? Le réel redevient un objet de découverte et de connaissance, ce n’est plus un objet de consommation.