fissure

1988 – série de 10 travaux – 244 x 59 cm – photocopies diluées sur film translucide

Au départ : 2 moitiés de feuilles de bristol déchirées et froissées. Elles sont ensuite agrandies en 6 étapes successives à l’aide d’un photocopieur.
Le tirage final est retravaillé manuellement en surface à l’aide d’un solvant. Cela permet de décoller et de déplacer l’encre qui, au contact du solvant, devient brillante. A la structure et à la texture photocopiée se superposent une organisation et une matière parallèles et décalées. Le noir de la fissure, lu préalablement en profondeur, semble revenir à la surface par son caractère en aplat qui s’oppose à la profondeur toute picturale des parois. Peinture qui résiste à la photocopie.

Fentes très étroites, en train de s’ouvrir. Ouvertures qui s’offrent au regard mais qui se refusent au corps. Profondeur qui remonte à la surface. Rupture, absence, entre-deux.
Ouverture féminine opposée à la verticalité phallique.

Travaux à présenter coincés entre un sol et un plafond de façon à suggérer l’idée que nous ne voyons qu’un extrait d’une fissure plus longue.

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