1990 – série de 12 travaux – 200 x 118 cm – photocopies sur film transparent
Point de départ : photocopie de bandelettes de cellophane blanche tressées sur une grille, agrandie successivement 5 fois.
Le tirage final est éclairci et tramé. Cela crée une double lecture de la profondeur : de loin, elle est illusionniste, faisant oublier le mur ; de près, elle est réelle mais faible, effleurant le mur, jouant par les ombres portées de l’écart qui l’en sépare.
Le tirage très clair, en faisant apparaître le support brillant, crée de nombreux reflets qu’il prend au piège : zones claires disposées aléatoirement selon la planéité variable du support. Ces zones sont paradoxalement ordonnancées par la tension de surface qu’exerce la structure en toile adhésive sur le polyester. Le spectateur est piégé à vouloir trouver le point de vue idéal. L’oeuvre se dérobera sans cesse à son regard.
Tentative vaine de maintenir des ondulations, des sinuosités, de les contrôler dans leur abandon.
Prise, enregistrement de plis. Présence distanciée par le revers, le double.
Regard pris au piège. Lutte entre le retrait, la dissimulation et la mise en avant, le donner à voir. Mouvement perpétuel.
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exposition UTC 1989