arbre

1990 – série de 12 travaux – 215 x 59 cm – photocopies sur film transparent

Point de départ : une empreinte à la peinture d’une tige de plante sèche. Les giclures de la peinture créent l’illusion d’une branche, suggèrent une direction. Cette empreinte est agrandie en 6 étapes successives à l’aide d’un photocopieur.
L’ensemble n’est pas mécaniquement agrandi; certaines giclures sont éliminées, des réserves sont créées sur le tronc sur l’un des agrandissements. Le tirage final résulte de la superposition de 3 passages qui créent ainsi des zones plus ou moins denses et des effets de matière. Interaction entre maîtrise et hasard, structure et gestualité, ajout et retrait. Interrogation sur le réel : l’arbre dans sa représentation par sa taille et sa surface est plus présent, plus vrai que le motif de départ pourtant trace de quelque chose qui a existé.

Totem de la contradiction : ascension, jaillissement interne et simultanément présence de la mort. Totem de l’ambiguïté : la verticalité de l’arbre n’est que relative. Elle dévie par rapport à celle de la structure.

Anagramme de barre : ce qui tient, ce qui dirige le regard, ce qui raye, traverse, sépare une surface.

Reconnaissance envers la peinture chinoise à travers l’un de ses motifs privilégiés.

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