flaque de verre

1988 – série de 7 travaux – 100 x 200 cm – acrylique sur calque polyester

Travail parti de rien, ou du simple désir de travailler sur un support transparent. Le sens est venu après.

La dorure du soleil sur l’œil, sur le cadre, sur les parties faibles de l’appareil – le rayon qui casse.
Tout luit dans les mains bleues qui soutiennent le ciel – les mains des anges – plus longues que l’éclair et le fil du tonnerre – le nuage qui éclate en poussière d’écume. Le vent n’arrive qu’au moment où la poitrine respire à l’horizon – le vent chargé du bruit des voix perdues, de tout le poids des feuilles et des noms inconnus qui cachent leur orgueil. Et tout est à l’orage – le gris du mur, le fer, la fenêtre basse. Même l’œil fermé à l’air – les ombres qui passent. Alors on court au ressac contre les limites, la terre ferme et la place où tout s’écrase et s’évanouit plus vite.
Le ciel est déchiré, l’eau coule sur ma tête – et les toits envolés – les ailes des oiseaux nocturnes effrayés par la tempête.

P. Reverdy, Flaques de verre.

flaque de verre