échappées du récit

texte de Jean Antonini

 

echappee

 

la maquette

  • 78 pages, 19,2 x18,6 cm, couverture en couleur
  • 168 images en n&b : prélèvements de romans-photos des années 60, retravaillés.
  • 28 textes

Le livre, s’il rend compte de l’univers visuel du roman-photo de l’époque, il interroge surtout le médium photographique dans sa matérialité et son rapport au texte.

Objet composé à 4 mains/4 yeux : structure contrapuntique entre textes et images.
Objet de dialogue à trois tons : celui de la technique, « hors du temps » ; celui des photos, éclats d’un présent ; celui des romans liés à la succession chronologique.
Objet à tenir en main, dans l’intimité de la lecture.

 

3 objets : ce livre s’intègre dans un ensemble comprenant aussi une exposition de 59 photographies et une animation flash vidéoprojetée.

59 photographies (50 x 50 cm, impression n&b jet d’encre pigmentaire sur papier aquarelle) sélectionnées parmi celles du livre.
Ces photographies s’éloignent davantage de la narration et du réalisme immédiat vers l’intime, le fantasme.
Sur ces photographies, des bribes de textes, en partie hors-champ – extraits de dialogues prélevés dans les romans-photos, repris dans la typographie originelle.

Objet de dialogue image/texte, ici/là.
Objet où s’expose le photographe.
Objet devant soi, devant lequel le corps se déplace, s’arrête.

Animation Flash projetée en boucle dans une salle obscure : une centaine de textes d’écriture blanche sur fond noir, prélevés eux aussi dans des romans-photos, apparaissent, disparaissent, se déplacent à des vitesses variables dans l’espace indéterminé du fond noir.
Les textes ont la même origine que ceux de l’exposition.
Du fait de la spatialisation, du nombre, et du montage en boucle, le spectateur peut difficilement mémoriser les textes, les mettre à distance. Il les subit davantage, se trouve immergé au milieu d’eux.

Objet de la pré-lecture, du déchiffrage.
Objet du manque, objet virtuel, mouvant, insaisissable, venant de derrière soi.
Objet où le lecteur, par la seule présence de mots, est amené à stimuler son imaginaire visuel, à se projeter.